Lire des lignes de Ramuz, c'est un appel d'air pour aérer un plateau couvert d'un brouillard moutonneux....
"Il y a des peuples qui progressent ou croient du moins progresser; il y en a d'autres (dont nous sommes) qui pour le moment piétinent sur place; et ils font bien les mouvements qui commandent à la marche, mais ne marchent plus, c'est-à-dire n'avancent plus.
.. Et il y a bien nos "esprits cultivés", comme on dit, mais est-ce qu'il ne faut pas voir qu'ils sont devenus entièrement négatifs, par abus d'analyse et par manque d'imagination ; qu'ils distinguent bien encore les fautes, mais sont incapables de dire comment les corriger ; et qu'ayant mis leur confiance en ce qui est déjà fait, ils n'ont que méfiance pour ce qui va se faire ?
La culture est ce qui se prolonge : leur "culture" suppose au contraire l'arrêt de tout prolongement."
"Il y a des peuples qui progressent ou croient du moins progresser; il y en a d'autres (dont nous sommes) qui pour le moment piétinent sur place; et ils font bien les mouvements qui commandent à la marche, mais ne marchent plus, c'est-à-dire n'avancent plus.
.. Et il y a bien nos "esprits cultivés", comme on dit, mais est-ce qu'il ne faut pas voir qu'ils sont devenus entièrement négatifs, par abus d'analyse et par manque d'imagination ; qu'ils distinguent bien encore les fautes, mais sont incapables de dire comment les corriger ; et qu'ayant mis leur confiance en ce qui est déjà fait, ils n'ont que méfiance pour ce qui va se faire ?
La culture est ce qui se prolonge : leur "culture" suppose au contraire l'arrêt de tout prolongement."
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